Traité Chymique de L'Air et du Feu
TRAITÉ CHIMIQUE DE L'AIR ET DU FEU
Par Charles-Guillaume SCHEELE,
Membre de l'Académie Royale des Sciences de Suède
Ouvrage traduit de l'allemand, par le Baron de dietrich,
Secrétaire-Général des Suisses et Grisons, Membre du Corps de la Noblesse immédiate de la basse Alsace, Correspondant de l’Académie Royale des Sciences.
Ouvrage réédité par les Éditions Castelli © 2007
L’EXAMEN de l’Air a toujours été un des objets principaux de la Chimie : aussi ce fluide élastique est-il doué de tant de propriétés particulières, qu’il met ceux qui s’en occupent à ponce de faire souvent des découvertes. Nous voyons que le Feu, ce produit si admirable de la Chimie, ne saurait exister sans air. Pourrais-je m’être trompé, en entreprenant de démontrer dans ce Traité qui n’est qu’un Essai Chimique sur la doctrine du Feu, qu’il existe dans notre atmosphère un Air que l’on doit regarder comme une partie constituante du Feu, en ce qu’il contribue matériellement à la flamme, et que, par rapport à cette propriété, j’ai nommé Air du Feu. Certes, je n’aurai pas la témérité de vouloir en imposer à mes Lecteurs ; les expériences les plus sûres déposent en ma faveur. Je les ai répétées plus d’une fois ; et si je ne me trompe, j’ai assez approché du but que je m’étais proposé, d’apprendre à connaître le Feu. Cette récompense de mes (rivaux fait ma satisfaction. Je ne saurais la réserver pour moi seul, et ce motif me détermine à publier cet Ouvrages donc j’avais déjà achevé la plus grande partie lorsque les belles expériences de M. Priestley me tombèrent sous les yeux. Si la théorie de Meyer n’a pas beaucoup de sectateurs, ses expériences ont cependant leur mérite.